LES CONSOLES 16 BITS

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3.NEC SUPERGRAFX

Commercialisée en Novembre 1989, la NEC Supergrafx est un véritable OVNI dans le monde des consoles 16 Bits. Ce monstre de puissance, arrivé deux ans après la PC Engine, est basée sur celle-ci, mais vise une clientèle avide de haut de gamme vidéo-ludique. En effet, la bête est une évolution assez velue de sa petite aînée. Utilisant les Hucard également, la Supergrafx dispose d'une ludothèque déjà très confortable à sa sortie, puisqu'elle est compatible avec tous les titres de la PC Engine. Mais ce qu'attend le public, ce sont les VRAIS jeux Supergrafx, programmés sur cette machine alors surpuissante. Vendue 500 $ à sa sortie, elle annonce des capacités inégalées: architecture multi-processeurs performante, 482 couleurs affichables, 128 sprites à l'écran simultanément, des capacités sonores de dingue... Bref, elle fait rêver! Quant sort l'adaptation du hit d'arcade Ghouls'n'Ghosts de Capcom, c'est la claque. La version Supergrafx fait jeu égal avec l'arcade... Les autres titres qui débarquent sur la console sont également prometteurs, avec Aldynes, un shoot magnifique, ou encore 1941, Grandzort ou Battle Ace. Le problème, c'est que ce sera tout... Véritable échec commercial pour la firme, la console sera laissée à l'abandon et plus aucun titre ne sera produit par la suite... Une grosse déception pour les fans, qui voyaient en la Supergrafx une machine surpuissante sur laquelle auraient pu sortir des titres fabuleux. Un beau gâchis, en fin de compte.

Voici la meilleure adaptation de Ghouls'n'Ghosts sur console.
Voici la meilleure adaptation de Ghouls'n'Ghosts sur console.

 

4.SNK NEO GEO

Quatrième console de quatrième génération à être commercialisée, la Neo Geo n'est ni plus ni moins que la "home version" du MVS, le système utilisé par SNK en arcade. Les capacités de la machine dans les salles de jeux la placent dans le top des systèmes les plus puissants utilisés en arcade en 1990, mais en console c'est tout simplement du jamais vu. Sortie en Avril 1990 au Japon, l'année suivante aux Etats Unis, la belle se vend au prix astronomique de 650 $, c'est à dire plus de trois mille francs de l'époque. Il est bien évident que SNK vise un marché de niche avec sa console haut de gamme: à peine plus de 350 000 exemplaires sont vendus, en neuf ans de production. Le prix des jeux sera également un obstacle, que beaucoup de joueurs même passionnés ne franchiront pas: pratiquement 2000 francs pour un jeu neuf (300 euros), alors que les jeux Megadrive se vendent 450 francs (70 euros). Ce prix prohibitif est expliqué par la taille des cartouches... en effet, si le média est le même que chez les concurrents, ses proportions diffèrent nettement. Les cartouches sont quatre à cinq fois plus grosses que les autres: de 26 à 62 Mb pour les premières productions, alors qu'un très gros jeu Megadrive pèse tout au plus 8 Mb à l'époque. Les graphismes, les musiques et animations réalisées révolutionnent les standards du jeu vidéo, et la console devient logiquement la référence technologique des consoles 16 Bits. Le MVS connaît un grand succès dans les salles d'arcade, ce qui permet à l'éditeur d'asseoir sa notoriété auprès des joueurs. SNK sort en 1994 la Neo Geo CD, une version "économique" de la console cartouche, profitant du support CD pour proposer ses jeux à prix attractif. Cette version connaîtra un succès relatif: vendue à pratiquement le double d'exemplaire de sa grande sœur, celle-ci permettra à un grand nombre de joueurs d'accéder à la fabuleuse ludothèque SNK. La console fait rêver les joueurs dans les salles obscures pendant de nombreuses années, et se voit accueillir des titres qui resteront dans l'histoire de l'arcade: The King of Fighters, Samurai Shodown, Fatal Fury, Metal Slug... Après quatorze années de bons et loyaux services, la Neo Geo rend son tablier en 2004. La console aura même survécu à la firme qui l'a créée... mais c'est une autre histoire!

La Neo Geo survole littérallement la concurrence techniquement.
La Neo Geo survole littérallement la concurrence techniquement.

 

5.NINTENDO SUPER NES

Fin 1990, Nintendo dégaine avec la Super Famicom au Japon. La console arrive en Europe et aux Etats-Unis l'année suivante, sous le nom de Super Nintendo/Super NES. Celle-ci se place en concurrente directe de la Megadrive de Sega, proposant même des performances légèrement supérieures. Plus de couleurs, des capacités incluant des effets révolutionnaires comme les zooms ainsi que le fameux mode 7, permettant d'afficher une 3d mappée qui sera utilisée avec Mario Kart, F-Zero, Pilotwings, Starfox, et bien d'autres. Nintendo s'aligne en proposant la console à 200 $ également à sa sortie. La SNES devient rapidement très populaire et bénéficie en 1992 de l'adaptation très réussie du hit Street Fighter II. L'arrivée de ce titre ainsi que la présence de Super Mario World sur la console dope les ventes, qui dépassent rapidement celles de Sega. A la fin de sa carrière, la Super Nintendo totalise 49 millions d'unités vendues, un record absolu. Côté technique, c'est la console de salon 16 bits la plus puissante après la Neo Geo, encore que ce soit discutable par rapport à la Supergrafx. Zelda, Mario, Donkey Kong, ainsi que la multitude de grands titres d'arcade adaptés sur la SNES, conquièrent le cœur d'une majorité de joueurs. La production s'arrête en 2000 pour cette machine de tous les records, après d'ultimes titres la poussant dans ses derniers retranchements comme Yoshi's Island, Star Ocean ou Kirby's Dream Land 3.

La gamme de softs proposés par la SNES est très, très séduisante!
La gamme de softs proposés par la SNES est très, très séduisante!

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