Par Tibe

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A la fin des années 80, quelques grandes firmes se partagent le marché des consoles de salon 8 Bits. On joue désormais de plus en plus à la maison, même si les salles d'arcade ont encore de beaux jours devant elles. Il y a principalement Nintendo et sa NES (Nintendo Entertainment System), Sega et sa Master System, mais aussi Atari avec sa 7800 et Amstrad avec la fameuse GX 4000. Ce sont les consoles de troisième génération, les descendantes des Colecovision et autres Intellevision, Atari 2600 et consorts. Les micro-ordinateurs 8 bits se font une belle place également, avec le Commodore 64, les Amstrad CPC, MSX et autres Spectrum. Si Nintendo a les plus grandes parts de marché avec sa NES, les choses vont beaucoup bouger et la technologie avancer d'un grand pas, avec l'arrivée des consoles dites de quatrième génération, les 16 bits.

 

1.NEC PC ENGINE

Le premier constructeur à dégainer est le japonais NEC avec sa PC Engine, qui sort en Octobre 1987 au Japon. La console apparaît deux ans plus tard en Europe et aux Etats Unis, connue sous le nom de CoreGrafx chez nous et Turbografx-16 chez les ricains. Pourtant, son processeur central est régi par un bus 8 bits, mais assisté d'un processeur graphique 16 bits aux performances tout à fait comparables à ses concurrentes de quatrième génération... la machine est pourtant considérée par le public comme une véritable 16 bits, ses capacités dépassant largement celles des consoles de précédente génération. Elle est dotée d'un système de cartes, les "Hucard", sur lesquelles sont stockés les jeux. Ces cartes extra plates sont capables de contenir autant de mémoire que les cartouches de l'époque. C'est Hudson Soft, ayant collaboré à la conception de la console, qui va éditer un très grand nombre de titre et faire vivre la PC Engine, tout du moins au départ. Proposée à sa sortie au prix relativement élevé de 250$, la petite NEC va disposer d'une ludothèque richissime en Shoot them Up, mais aussi en jeux de plate-formes. Les adaptations de R-Type sont tout simplement bluffantes, mais on remarque aussi des shoots tels que Gunhed, Super Star Soldier, Violent Soldier, Rayxamber ou Tiger Heli; côté plate formes, la console a sa mascotte, à l'instar de Nintendo avec Mario, c'est Bonk, un petit bonhomme chauve qui s'y colle, dans la série des très bons PC-Kid. On notera également Parasol Stars, mais aussi les Wonderboy. Plus tard, la console bénéficiera d'une extension CD (CDRom² et Super CD Rom²) ainsi que l' "Arcade Card", qui lui permettront d'accueillir des jeux utilisant plus de mémoire, dont d'excellents RPG (Ys). La console se voit aussi pourvue avec de grands noms de la baston (Fatal Fury 2, Street Fighter II). Vendue à plus de dix millions d'exemplaires, la PC Engine est populaire à l'époque mais reste la console des connaisseurs. Sa ludothèque très "Japan", et le manque de marketing la réservent à des joueurs qui s'y connaissent. Plus tard, elle sera déclinée en version complète (Hucard+ CD Rom) avec la Duo-R et la Duo-RX, en console portable (la plus puissante de son époque) avec la PC Engine GT, mais aussi avec la LT intégrant un tuner NTSC. L'aventure se termine en 1994 pour la petite PC Engine. Définitivement une console d' "otaku", cette console était la machine outsider de son temps, qui a surpris beaucoup de joueurs par la qualité de sa ludothèque , et conquis le cœur de nombre d'entre eux!

Le shoot them up est le fer de lance de la petite NEC!
Le shoot them up est le fer de lance de la petite NEC!

 

2.SEGA MEGADRIVE

Sega s'engouffre dans la brèche l'année suivante. Après une Master System qui n'a pas su s'imposer face à la NES, l'éditeur doit frapper un grand coup et reconquérir le marché. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Sega ne fait pas les choses à moitié. La Megadrive (Genesis aux Etats unis) sort en Octobre 1988 au Japon: c'est alors la console de salon la plus puissante du marché. Son architecture est un classique de la génération 16 bits, à savoir un Motorola 68000 couplé à un Z80 (ça ne vous rappelle rien...) inspiré par les System-16 utilisés en arcade à l'époque. Ses cartouches de jeu pourront stocker jusqu'à 40 Mb en fin de carrière de la machine. La Megadrive se révèle techniquement un peu supérieure à la console de NEC, et proposée à un prix moindre (200$). Sega veut s'imposer au grand public avec sa nouvelle mascotte, et va conquérir de très grosses parts de marché. La concurrence de la Super Nintendo quelques années plus tard donnera lieu à une véritable guerre entre les deux éditeurs. Il n'en reste pas moins que Sega écoula 40 millions d'exemplaires de sa bécane dans le monde...  La Megadrive connaîtra durant sa carrière quelques titres incontournables. Comment ne pas citer la série des Sonic, la réponse de Sega à Mario; mais aussi les sublimes Thunderforce, Phantasy Star, Shining Force, Shining in the Darkness, les Disney... les succès d'arcade de Sega et autres sont également de la partie, avec Afterburner, Outrun, et j'en passe. Quelques exclusivités attireront beaucoup de joueurs: on pense notamment à la fabuleuse série des Streets of Rage ou aux excellentes versions d'Aladdin ou de Street Fighter II'. La console sera affublée du Mega CD ainsi que du 32x quelques années plus tard, à l'instar de la PC Engine. Ceux-ci n'apporteront en définitive pas grand chose, si ce n'est une volée de jeux plus pathétiques les uns que les autres, entrecoupés de rares titres potables (Final Fight CD, Fatal Fury Special, Lunar, Shining Force CD). Le 32X sera lui un véritable flop commercial. La Megadrive reste une console 16 Bit emblématique, qui termine sa carrière en 1998 avec le jeu Frogger et la fin du support technique par Sega.

Sonic fût un redoutable adversaire pour Mario... à l'époque.
Sonic fût un redoutable adversaire pour Mario... à l'époque.

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