




Die Hard à la Japonaise!
par Tibe (2011)
Si vous avez aimé les Die Hard, ou que vous êtes fan des Delta Force avec Chuck Norris, vous allez A-DO-RER The Super Spy. D'infâmes terroristes ont fait sauter une bombe dans le métro de Southtown. Le gouvernement soupçonne le groupe Zolge King d'avoir fomenté cette action. La CIA envoie son meilleur agent, Roy Heart (VOUS, bien entendu) pour démanteler le réseau au cours de deux missions. La première vous conduit à l'usine clandestine dans laquelle les terroristes fabriquent leurs bombes, dans le but de mettre l'endroit hors d'état de nuire. La seconde mission vous emmène dans les étages de la tour Tadoya, un constructeur automobile dont le personnel a été pris en otage. Pour se battre, la panoplie de mouvements est complète: A= coups de poing, B= coups de pied/genou, et C permet de sélectionner une arme. Les directions gauche et droite servent à se déplacer latéralement (d'ailleurs j'ai décidé que nous ne nous déplacerons qu' en pas chassés) alors que bas permet de se baisser pour éviter un coup ou un tir ennemi. Haut fait avancer dans le couloir d'en face (avec un saisissant effet de zoom kitsch) ou bien d'entrer lorsque "IN" apparaît sur une porte.
Combattre à mains nues c'est beau, c'est noble. Mais heureusement pour vous, des armes peuvent aussi être utilisées, et ce ne sera pas du luxe: car les ennemis ne se privent pas de vous attaquer à trois ou quatre, et armés, eux! Le couteau est disponible en permanence mais sa lame s'émousse (un made in china, probablement) et au bout d'une dizaine de plantages, son efficacité diminue. Le pistolet Beretta dispose de douze coups, et comme vous êtes un grand benêt vous n'avez pris qu'un seul chargeur pour attaquer un immeuble rempli de terroristes. Vous trouverez également sur votre route un poing américain, qui décuplera l'efficacité de vos coups. L'uzi, la meilleure arme, n'est pas en votre possession au début. Il faudra la récupérer auprès d'otages ayant réussi à en voler aux méchants (qui apparemment ont un budget supérieur à la CIA, ou sont aidés par ceux-ci... à vérifier). Vos supérieurs vous ont envoyé là-bas sous-armé et sous-équipé... Heureusement, il y a des continues infinis, pour ceux que le jeu n'aura pas gavé avant la fin. Car si le gameplay a un semblant de technique et qu'à force de timing et d'esquives, on arrive à se battre avec efficacité, ce soft de SNK est diablement répétitif.
Super Spy est bourrin, défoulant, jouissif même lorsqu'il s'agit de flinguer des gros musclés, de planter de grands coups de couteau, de mettre des mandales accompagnées de grand bruits d'impact... mais les ennemis sont souvent les mêmes - avec différentes couleurs - et les combats se suivent et se ressemblent, malgré les quelques armes et mouvements proposés. Rien pour ponctuer l'action, à part des scènes de monologues ou les cartes des niveaux disséminées à chaque étage. SNK a tout de même introduit au jeu un système d'expérience (EXP) qui fait évoluer le personnage. Plus vous tuez d'ennemis, plus vous marquez de points et devenez fort et précis. N’empêche qu'on aurait préféré trouver des chargeurs pour le Beretta! Se battre à mains nues contre des terroristes armés, ça va cinq minutes! L'essentiel des ennemis se résume d'ailleurs à toutes sortes de ninjas, ainsi que quelques personnages atypiques: savant fou expert en coups de boule armé d'un tournevis, "Herr Monocle" en gants blancs, gros balèzes au bonnet vissé sur la tête... quant aux Boss, ils sont pour le moins originaux et amusants, on ne peut le nier! Les graphismes sont d'ailleurs loin d'être hideux: c'est correctement détaillé et coloré, avec des ennemis bien dessinés.
Le point fort de l'animation, ce sont les nombreux zooms et effets de scaling, notamment avec des poings ou armes dessinés "énormes" pour signifier la proximité avec le visage du joueur. La bande son est insignifiante, le compositeur n'était pas spécialement inspiré - il l'était plus pour Ghost Pilots, par exemple - mais les bruitages sont réussis et la qualité fait plaisir à entendre. Vous n'allez pas me croire d'ailleurs, et au risque de me répéter (!) à ce chapitre aussi, The Super Spy est très répétitif. Les digits vocales et bruits d'impacts sont bons, mais trop peu divers et l'on entend souvent la même voix crier, ne correspondant parfois pas vraiment au gros balèze qui est censé pousser le cri! Le concept de Super Spy est pour le moins original et kitsch, mais merde, que c'est REPETITIF!!! Graphismes, bande son, ennemis, gameplay... tout est linéaire et usant dans ce jeu. Dommage, car le challenge de deux heures est attractif. Avec un Universe Bios, il est possible d'activer quelques cheats, qui rendent le jeu plus fun. Couteau inusable, munitions infinies, poing américain et uzi dispos en permanence... et même le niveau d' EXP maximum dès le départ! Ces quelques codes donnent un peu de pep's au jeu et donnent envie de s'amuser. Vous laisserez-vous tenter...?
GRAPHISME |
72% |
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Les ennemis sont beaux et détaillés, mais pas très variés, tout comme les décors, un peu ternes. | ||
ANIMATION | 68% | |
Novatrice en 1990, l'animation gavée de zooms et d'effets de relief est correcte... mais a pris un sacré coup de vieux! | ||
SON | 69% | |
Les musiques sont insignifiantes et répétitives, quant aux bruitages ce n'est pas mal. | ||
DURÉE DE VIE | 79% | |
Super Spy est extrêmement long et le finir sans continues infinis est une gageure. Cela dit, il est terriblement lassant! | ||
JOUABILITÉ | 47% | |
Au bout d'une vingtaine de minutes, on est rincé. L'action est linéaire au possible et la répétitivité abrutissante. | ||
NEOGEOKULT Overall |
55% | |
Un jeu kitsch à souhait pour les amateurs de nanars vidéo-ludiques. |

QUALITÉ/PRIX (2011)
The Super Spy se trouve sur le net pour généralement moins de cinquante euros, mais d'un point de vue purement "gamer", le jeu n'en vaut pas la chandelle. A moins de vouloir expérimenter le FPS en 2D et donc d'être amateur de kitsch!