




J'ai vidé quelques chargeurs
par Tibe (2018)
Cabal a inauguré un style vidéo-ludique qui sera par la suite peu exploité, le "Action Shooter". Il s'agit d'un jeu de tir en vue à la troisième personne, dans lequel on contrôle à la fois son personnage et un organe de visée. Le but étant bien sûr de dézinguer le maximum d'ennemis sans se faire toucher. S'il semble peu évident au départ de diriger à la fois son guerrier et son tir, l'ergonomie se révèle au bout de quelques minutes intuitive et bien réglée. A sert à tirer et B à lancer des grenades. On dispose également d'une manœuvre d'esquive (comme dans Nam-1975, qui propose de courir ou d'effectuer une roue de côté avec le bouton C), puisqu'il est possible de faire une roulade, si vous avez la chance de jouer sur la borne originale avec sa trackball, ou de se baisser, si vous vous êtes rabattu sur la version joystick. Cependant, vos réflexes et vos capacités d'anticipation seront vos meilleures armes! Evidemment, un peu de chance ne sera pas malvenue.
Le jeu se compose de six "mondes" de quatre écrans chacun, soir vingt-quatre niveaux au total, avec bien sûr un inénarrable "Boss de fin de niveau" pour chaque zone. Si le hardware qui fait tourner Cabal n'est pas un foudre de guerre, on ne déplore néanmoins pas de gros ralentissements, même en jouant à deux, et si les graphismes ne sont pas ce qui se fait de mieux en 1988, ils sont pour le moins agréables et variés. Les gars de TAD Corporation ont eu la bonne idée de rendre destructibles quasiment tous les éléments des décors, que ce soit les arbres, murs, buissons, caisses, tonneaux, tours, hangars et bâtiments divers et variés! Lorsque l'on commence un stage, il n'est pas rare d'avoir des rochers, murs ou barrières qui peuvent servir de bouclier contre les tirs adverses. Essayez de conserver ceux-ci intacts le plus longtemps possible, car ils vous sauveront la mise à de nombreuses reprises! Les soldats, si vous les laissez proliférer, vont remplir de balles et grenades votre espace vital, alors faites le ménage consciencieusement.
En plus de l'infanterie et de ses divers spécialistes (tireur, grenadier, commando, infirmiers, homme-grenouilles...), il vous faudra faire face à toutes sortes de véhicules militaires. Jeeps, hélicoptères, bombardiers, chars, bateaux, sous-marins... Les grenades pourront être d'un précieux secours pour vous débarrasser des ces machines de guerre à la puissance de feu redoutable. Une bonne stratégie consiste à en stocker un maximum pour ne les utiliser que lorsqu'on commence à se faire déborder. De même, pensez qu'elles seront les bienvenues face aux Boss. Au cours des niveaux, il sera possible de récupérer des armes plus percutantes que votre mitraillette de base. Entre autres, un Uzi à la cadence de tir infernale, mais aussi une sorte de 12.7 à la Rambo qui défouraille façon puzzle. Pour chaque écran, il faut tuer ou détruire tout ce qui se présente jusqu'à ce que la jauge Enemy soit complètement pleine. Au quatrième écran de chaque stage, un Boss tout mignon viendra vous rendre une petite visite!
A l'instar de Nam-1975, les parties à deux permettent de passer un bon moment, la coopération entre joueurs permettant de mettre au point quelques tactiques pour aller le plus loin possible dans le jeu, mais on peut aussi tout simplement se tirer la bourre au score. Même en solo l'aventure est prenante, et le système de scoring est suffisamment bien ficelé pour qu'on y revienne volontiers. Cabal n'est ni trop facile ni trop dur et offre une bonne marge de progression. Pour un joueur d'arcade chevronné, terminer le jeu ressemblera plutôt à une promenade de santé! Les bonus cachés et les petits détails font plaisir à voir, au gré d'une ambiance qui plonge immanquablement dans les films d'action des années 80 avec Sylvester Stallone et Chuck Norris. TAD Corporation, société qui ne refera plus beaucoup parler d'elle par la suite, nous laisse avec Cabal le pionnier de l'Action Shooter. Et accessoirement, un jeu d'arcade très réussi auquel on revient volontiers, même en 2018.
GRAPHISME |
73% |
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Les six niveaux de Cabal sont assez variés, tout comme les ennemis et Boss. Le trait aurait pu être un peu plus fin et la palette de couleurs mieux utilisée, mais pour un jeu de 1988, c'est plus que correct. | ||
ANIMATION | 75% | |
Des écrans fixes certes, mais plein de vie et destructibles, avec explosions, éboulements et tout le toutim. | ||
SON | 59% | |
La musique principale se fait vite oublier, les rafales de mitraillette et explosions aussi: en bref, c'est assez désuet. | ||
DURÉE DE VIE | 79% | |
Les six stages se déclinent au gré d'une difficulté bien dosée, et on revient volontiers à Cabal, même une fois terminé. | ||
JOUABILITÉ | 80% | |
Premier d'un genre bien particulier, le soft de TAD Corporation est un excellent défouloir, bien fun, tout en restant relativement simple. | ||
NEOGEOKULT Overall |
77% | |
Grand classique de l'arcade des années 80, Cabal est un titre qui mérite d'être connu, dans un genre très novateur à l'époque., il y a trente ans... |
ET SUR NEO GEO?
C'est bien évidemment Nam-1975 qui est l'essai le plus notoire de SNK dans le genre "Action Shooter". Celui-ci reprend les principes de Cabal en les améliorant substantiellement, deux ans plus tard. Un choix avisé pour tout amateur de ce genre tombé aujourd'hui dans l'oubli.