Reviewed in 2013 by Tibe

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How High Can You Get?

par Tibe (2013)


Devancé de peu par le médiocre Space Panic, Donkey Kong est le second jeu de plate-formes de l'histoire du jeu vidéo. Lorsqu'il sort en 1981, le titre est acclamé par la critique et rencontre un succès colossal auprès des joueurs. A tel point que l'on peut littéralement affirmer que celui-ci a été le tremplin de la réussite pour Nintendo: les recettes générées en arcade et les portages sur consoles - notamment CBS Colecovision - remplissent les caisses de l'éditeur et assoient sa notoriété. En ce début des années 80, tout ou presque reste à inventer. Le jeu vidéo en est à ses balbutiements, et certaines sociétés développent à cette période des titres qui deviendront légendaires: Scramble, BurgerTime, Vanguard, Galaga... sont autant de noms célèbres de jeux ayant inventé ou défini des bases de gaming et différents genres. Ceci dit, Donkey Kong reste l'un des jeux vidéo les plus emblématiques de tous les temps.


Et pour cause! Lorsqu'il sort en arcade en 1981, il fait sensation: le joueur incarne Jumpman - qui deviendra Mario par la suite - et doit gravir les étages pour sauver Lady, la princesse kidnappée par Donkey Kong. Un scénario qui rapelle immanquablement King Kong, et qui vaudra d'ailleurs un procès à Nintendo par Universal. Fort heureusement pour le nippon, le géant américain du cinéma perdra et se verra débouté de toutes ses demandes d'indemnisation. Shigeru Miyamoto s'est vu confier le développement du jeu, et son talent est déjà indéniable: les graphismes sont au-dessus du lot, offrant un level design beau et original. On arpente les étages d'un immeuble en construction, avec poutres métalliques, échelles, barils, monte-charges, etc. DK est coloré et varié, avec pas moins de quatre écrans de jeu différents aux designs bien distincts, offrant chacun une action qui lui est propre. Si les personnages principaux sont bien faits, ennemis et items ne sont pas en reste: barils, flammes, ressorts, gamelles, oiseaux... tout est fluidement animé, surtout pour l'époque. Les déplacements du héros sont rapides et la maniabilité est optimale, malgré une extrême simplicité: seuls les quatre directions du stick sont utilisées, ainsi qu'un bouton pour sauter.


Au cours des stages, on peut ramasser des bonus ainsi que des maillets: comme dans Pac-Man, le héros devient alors invincible et peut détruire ses ennemis pendant quelques secondes. Donkey Kong se décompose en pas moins de cent dix-sept niveaux, avec nos quatre écrans fixes revenant en boucle. La difficulté va crescendo, bien entendu! En fait, il s'agit d'effectuer vingt-deux 'loops' (tours), comptés en bleu en haut à droite de l'écran (L=04). Si le premier loop ne comporte que deux niveaux, le suivant en comporte trois, et ainsi de suite jusqu'à six maximum. Le cent dix-septième niveau est plus connu sous le nom de 'Kill Screen': un bug (surement un coup des illuminatis) fait que l'on meurt invariablement au bout de quelques secondes, abrégeant la partie. Mais encore faudra-t-il arriver jusque là! En-dessous du loop counter se trouve un 'bonus timer': il s'agit d'un crédit de points/temps qui s'égrène peu à peu. Plus vous finissez le niveau vite, plus vous récoltez de points. Si celui-ci atteint zéro, vous mourrez. Vous mourrez également en cas de chute. Si vous touchez un ennemi, un baril en feu ou Donkey lui-même, vous mourrez aussi. Bref, préparez-vous à de multiples décès!


Si le premier étage consiste à remonter les pentes en évitant les barils que DK envoie, le second est un peu différent: il faut gravir des échelles pour atteindre la dernière plate-forme, mais les ennemis ne sont plus les mêmes et la structure non plus. Le troisième étage est encore plus 'plate-forme', et requiert une précision importante au niveau des sauts et du timing; enfin, le quatrième étage consiste à défaire les joints de la structure pour faire tomber notre gorille du haut de l'immeuble et sauver la princesse. Le challenge est prenant, l'action bien ficelée, le scoring bien pensé et l'ambiance du jeu tout simplement mythique! Donkey Kong est toujours aussi prenant, plus de trente ans après sa sortie et une flopée de titres largement plus impressionnants; mais une fois n'est pas coutume, la simplicité est parfois un puissant atout.


GRAPHISME

90%

En 1981, Donkey Kong est un des seuls titres à offrir un tel niveau de détail et de variété graphique pour les stages et ennemis.
ANIMATION 91%
Rien à dire de ce côté là, Jumpman bouge vite et bien, les ennemis à l'écran sont nombreux et bien animés.
SON 78%
Là encore le hardware ne permet pas toutes les fantaisies du monde... mais Nintendo offre une bande son décente à Donkey Kong, avec bruitages et thèmes plutôt sympa.
DURÉE DE VIE 83%
Le jeu comporte pas moins de 116 niveaux avant le Kill Screen. Du fait de la difficulté très élevée, la plupart des joueurs ne franchiront même pas le premier!
JOUABILITÉ 92%
Le gameplay et les commandes agréables donnent envie de relever le défi. Chaque niveau requiert une stratégie propre, où précision et timing sont indispensables.

NEOGEOKULT

Overall

89%
Donkey Kong est un titre mythique du jeu de plate-forme, véritablement révolutionnaire en 1981.

ET SUR NEO GEO?

La relève des jeux de plate-forme comme Donkey Kong furent les Bubble Bobble et autres Parasol Stars, on peut donc se tourner sans hésitation vers Nightmare in the Dark, Zupapa! ou Bang² Busters pour retrouver des sensations du même acabit.

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